Pyrénées 95

                                        LES PYRENEES  OUEST

                                D'Artouste aux plages Landaises...

                                                    JULLET 1995
 
                                    
 

Samedi 1er juillet 1995

Nous partons ce matin vers 6H30.  Il fait très beau. ESPLANTAS, AUMONT-AUBRAC où nous avons crevé un pneu 10 km avant. Nous faisons réparer le pneu chez le garagiste en plein centre ville, à côté de la boucherie. Achat de fromage à la laiterie. Attention la laiterie ferme à 12H le dimanche et les jours fériés. NASBINAL, AUBRAC, ST COME D’OLT (très joli vieux village où il faudra venir s’y promener), ESPALION, RODEZ.

Nous nous arrêtons à VILLEFRANCHE DE ROUERGUE déjeuner sur la mail, bien à l’ombre des arbres. Il fait très chaud.Nous visitons la ville sous un soleil de plomb jusqu’à 15H30. C’est une ancienne bastide, la place est interdite aux voitures qui roulent sous les arcades, elles-mêmes sont interdites aux piétons. C’est original !

Nous passons par CAYLUS, MONTAUBAN où nous visite de la pente d’eau de MONTECH.

Nous dormons près de VIC-en-BIGORRE, dans le petit village de CASTERA-LOUBIX, à 10 km à l’ouest de VIC et à 4 km au nord de la route jaune. Nous dormons sur la petite place devant l’église.

Nous avons parcouru 450 km dans la journée.

 

Dimanche 2 juillet 1995

 

 

Nous partons vers 8H pour PAU, où nous stationnons sur la grande place près du château pour visiter  à pied la ville, les abords du château de PAU avec la statut d’Henri IV, et le boulevard des Pyrénées, mais le temps est couvert. Vers 12H30, nous partons plein sud vers JURANCON (coopérative fermée) pour LARUNS où nous déjeunons à côté du parc. C'est à ARTOUSTE que nous reprenons le voyage précédent à ce village.

 

 

Nous montons au col du POURTALET à 1794 m d’alt où il y a des magasins comme au PERTUS. Les prix sont aussi chers qu’en France. Il se met à pleuvoir très fort. Nous attendons la fin de la pluie dans les magasins où il y a d’ailleurs beaucoup de français. Damien descend le col du POURTALET en vélo jusqu’à ARTOUSTE, la petite station de ski de FABERGE où l’on passe la nuit. Il y a 7 CC sur le parking au pied des immeubles devant le lac.

 

Lundi 3 juillet 1995

Lever à 8H pour partir immédiatement sur la petite route D231 au lac de BIOUS-ARTIGUES à 10 km par une route étroite avec des pentes à 15%. Il y a des places libres au parking en haut. Nous passons toute la matinée à faire une jolie ballade à pied autour du lac. Des marcheurs partent pour la journée en refuge, avec sac à dos, sac de couchage et … piolet. Quelle frime !

Nous repartons en CC vers 11H45 pour repasser à LARUNS et l’on s’arrête à BEON au pied de la falaise aux vautours ; après le déjeuner nous passons deux heures dans la “ maison musée exposition ” avec vue en directe sur les vautours dans la falaise par une caméra vidéo et zoom hyper puissant qui nous montre un bébé vautour en train de s’entraîner à battre de l’aile. C’est très intéressant. Vers un an les bébés vautours quittent leurs parents pour émigrer en Afrique durant un voyage d’initiation de 3 à 4 ans avant de revenir finir le reste de leur âge, se marier  et avoir des bébés, dans la région de  naissance. Nous repartons vers 16H sous la pluie.

 

 

Nous repartons pour OLORON STE MARIE où, par chance, il ne pleut plus. Nous visitons, après une promenade à pied, l’église Ste Croix, la plus ancienne église romane (11ème siècle) du BEARN. Puis  l’église Ste Marie qui a un splendide porche. Nous repartons en direction du col du SOMPORT dans la vallée d’ASPE, chercher un coin pour dormir car il est déjà 20H. Finalement, nous nous arrêtons à ESCOT, c’est très tranquille, avec W-C et robinet d’eau. Il y a des plans affichés de ballades à faire, mais il pleut.

 

 

 

Mardi 4 juillet 1995

Après avoir fait le plein d’eau nous partons d’ESCOT. Des marchands ambulants passent dans le village, un poissonnier, un boucher charcutier, mais pas de boulanger, dommage car nous en aurions eu besoin.

 

 

 

Nous continuons en direction du col du SOMPORT, en nous arrêtant à SARRANCE voir le cloître à deux étages, de type espagnol. Les biens de l’église avaient été confisqués en 1903 par le ministère de l’époque. Le cloître et l’ancienne abbaye sont très calmes et servent maintenant d’accueil aux passagers et de maison d’accueil pour les enfants de la DAS.

 

 

 

 

Nous montons au col du SOMPORT ; paysage assez sauvage mais le ciel est couvert, il fait presque froid, et pourtant nous ne somme qu’à 1632 m d’alt. Cent mètres en aval, une station de ski de fond s'étale avec de grands parkings. Au-dessus de 1400 m d’alt. les feuillus (hêtres) n’ont pas encore leurs nouvelles feuilles vertes et ont gardé leurs anciennes toute marrons qui donnent un air d’automne en ce plein milieu d’été. 

 

 

Puis, au pont de SEBERS, nous déjeunons avant d’aller nous promener au CHEMIN DE LA MATURE. C’est un chemin taillé dans la roche abrupte au temps de LOUIS XIV pour faire descendre des montagnes les troncs d’arbres servant à la construction des bateaux et de leurs mâts, d’où le nom du chemin. Nous y allons tous les quatre, mais juste avant d’y arriver, le chemin est éboulé et il est déconseillé d’y passer. Une corde a été posée avec des pitons. J’y vais avec Damien alors que Mireille reste avec Blandine.

 

 

 

 

 

Nous allons tout le long du chemin de la mâture, ce qui ne fait pas peur à la seule conditions de ne pas regarder tout en bas, ni de s’approcher du bord. A l’autre bout, c’est très impressionnant ; ce chemin est une véritable tranchées dans la montagne. Combien d’hommes, de prisonniers, de bagnards sont-ils morts pour construire ce chemin ? C’est très impressionnant.

 

Puis nous revenons maintenant vers Mireille afin de lui permettre de visiter ce lieu. Du chemin de la mâture nous dominons le FORT DE PORTALET, ce dernier ne mérite pas le détour ! Nous descendons au CC pour reprendre la route afin d’aller à ESTAUT visiter la maison du parc et de l’ours. C’est là, en 1974, que des enfants ont découvert dans un buisson un ourson abandonné qu’ils ont élevé dans un enclos jusqu’à sa mort, en 1991. Nous regardons un film sur les traces des ours puis nous partons pour LESCUN. C’est un petit village à 900 m d’alt. exposé sur la montagne. Les rues sont étroites ; il n’est pas possible d’y rentrer en CC. Il y a bien un camping, mais nous ne voulons pas y aller. Nous allons sur une petite route qui suit le GAVE DE LESCUN, en suivant les panneaux ANSABERE. Nous allons jusqu’au pont de LAMARY où il y a un grand terre plein horizontal. Nous y passons la nuit tranquillement, avec pour seul voisin, la caravane d’un bûcheron qui a un très gros tracteur pour débarder le bois abattu. Excellente nuit, très calme et sans pluie. C’est la première fois depuis le début du voyage.

 

Mercredi 5 juillet 1995

Nous partons en promenade vers 10H20 ; pour une ballade de 2H10 mn minimum d’après le guide "Les Pyrénées pas à pas".

 

 

Nous allons aux CABANES D’ANSABERE où il y a des cabanes de bergers au pied des aiguilles d’ANSABERE à 2377 m d’alt. Nous montons à 1560 m d’alt. soit un dénivelé à pied de 400 m. Nous y sommes avec Damien à 12H30, les filles arrivent avec 25 mn de retard car Blandine n’aime pas monter. Nous n’avons pas de pique nique, seuls les enfants ont un goûter.

 

Nous restons 30 mn sur un rocher à admirer le paysage presque dégagé et les cabanes des bergers. Il y a deux bergers et leurs bidons de lait. A l’un d’eux, nous achetons du fromage de brebis très rustique, mais bon. Nous remplissons la bouteille d’eau de source, à gauche de la cabane.

 

 

Puis commençons la descente après une dernière photo devant les aiguilles qui sont maintenant toutes dégagées. Il fait beau et chaud.

On se sent bien ; la montagne est belle, l’herbe bien verte, et le ciel d’un bleu ! Qu’il fait bon vivre !

 

 

 

Nous descendons en 1H50 jusqu’au CC où nous engloutissons des yaourts, du fromage avec le peu de pain qu’il nous reste. Il est 16H, c’est le goûter ! Nous repartons visiter le village de LESCUN mais il y a guère de commerce, ni de pain ! Nous décidons alors de repartir dans la vallée pour acheter du pain car nous avons faim ! Nous nous arrêtons à BEDONS où nous achetons cette précieuse nourriture près du parking, des cartes postales, et un magnifique poster des aiguilles d'ANSABERE.

Nous repartons vers 18H30 pour ESCOT passer la nuit sur notre parking où il y a des W-C et le robinet d’eau fileté. C’est commode. Les enfants jouent sur le parking à côté de nous. Une grosse chienne des Pyrénées reste avec Blandine, car elle lui a donné des croûtons de fromage. Il y a aussi une petite fille de 3 ans, Marion, qui nous regarde sans cesse. Ce soir nous sommes fatigués, les jambes sont lourdes après 5H de marche sans pique-nique.

Nous avons parcouru  25 km en CC dans la journée.
 

Jeudi 6 juillet 1995

Nous partons pour ARETTE par la D918 afin de prendre la direction de PIERRE ST MARTIN. Nous passons à "La Mouline" là où il y a une côte impossible pour les motos à flanc de montagne puis nous montont à ARETTE ST MARTIN à 1760 m d'alt. 

 

Damien redescend en vélo jusqu'à la station. Je vais à l'office de tourisme de PIERRE ST MARTIN, l'hôtesse me dit que la route qui va à ST ENGRACE existe bien et que ma carte n'est pas à jour, ce qui est vrai ! Nous visitons la station en CC, il y a des petits chalets sympa construits sur des rochers avec des vides partout; c'est assez impressionnant ! Nous déjeunons dans un lacet devant l'office du tourisme ; les nuages montent de la vallée.

 

 

 

Puis nous redescendons, Damien est toujours en VTT, sur ST ENGRACE où il y a une très belle église à toit asymétrique et un porche clocher. Le tout du 11ème siècle.

 

 

 

 

 

 

Surtout, à l'intérieur, il y a de magnifiques chapiteaux polychromes dont l'un d'eux (la rencontre de Salomon) fait plutôt penser à une scène d'amour comme l'écrit Le Routard.

 

 

 

 

 

 

 

Il y fait très frais. C'est très humide dans cette petite église de montagne alors qu'il fait chaud dehors.

 

 

 

 

 

 

Puis nous parcourons les gorges de KAKOUETTA. La ballade de 4 km au fond de gorges est très impressionnantes. Heureusement que l'aménagement a été refait en 93 ; date à laquelle un violent orage avait détruit tout l'équipement ! Du coup, il y a des postes de secours par radio très fréquemment et d'importants travaux d'aménagement pour 4 MF. Damien a failli recevoir un rocher sur le pied, car ce rocher avait pour rôle de retenir une main courante en corde et en fait, c'est la main courante qui retient le rocher, au dessus du vide, derrière la cascade, du moins depuis le passage de Damien !

 

 

Nous retrouvons le camping car vers 19H15. Nous reprenons la route par la D26 et suivons le GAVE DE LARRAU jusqu'à ce village. Il y a beaucoup de travaux car la chaussée est en cours de refection. Impossible de s'arrêter dans ce village.

Nous continuons jusqu'au COL D'ERROYMENDI. Nous nous y arrêtons pour dormir. Il y fait frais. On est bien. Il y a beaucoup de troupeaux de moutons, vaches, chevaux. Les cabanes de chasseurs de palombes tous les 100 m sur toute la ligne de crête forment une véritable ligne Maginot.

La température descend rapidement à 14°. Nous dînons et nous couchons vers 22H15. Le brouillard monte, nous sommes dans les nuages.

 

Vendredi 7 juillet 1995

 

 

Je me lève à 7H et réveille Damien pour aller faire une ballade. Le soleil se lève sur un grand ciel bleu. Les vallées sont sous les nuages.

Magnifique paysage ! Nous apercevons le PIC DU MIDI D'OSSAU. 

 


 

 

 

 

Les moutons tracent leur chemin à travers la montagne ...

Nous partons après déjeuner, vers 9H, et nous arrêtons à LARRAU pour visiter l'église dont la tribune est disposée, sur la moitié de la surface de l'église, comme un amphi. C'est assez étonnant.

 

 

 

 

Nous redescendons tout le GAVE DE LARRAU jusqu'à la crevasse d'HOLCARTE. Nous partons en promenade à la passerelle suspendue au-dessus de 150 m de vide.

C'est impressionant ! Nous revenons sur nos pas à 13H pour arriver au CC à 14H.

 

 

 

 

 

 

Damien redescend très fatigué. Je vais chercher le CC à 800 m de l'arrivée du GR 10 pour lui éviter quelques pas supplémentaires… je crains qu'il ne tombe malade.

 

Nous déjeunons de sandwichs quelques kilomètres plus loin, à l'ombre. La ballade était éprouvante avec ce dénivelé de 200 m en plein soleil !

 

 

 

Après ce pique-nique nous partons pour ARANUTS, au nord d'ARETTE, visiter à l'office du tourisme une petite exposition artisanale de produits du pays, exposition sans prétention. Nous reprenons la route par la D918 jusqu'à TARDETS SORHOLUS où nous stationnons sur la place du village. Nous assistons à un match de pelote basque d'enfants de 10/12 ans, ce qui me permet de comprendre les règles du jeu avant de repartir pour MAULEON LICHANE. Nous trouvons un parking sur les bords de la rivière SAISON où il y a des jeux d'enfants. Damien a maintenant récupéré et joue avec Blandine. Nous dînons vers 21H, il fait chaud, 30° dehors, 35 dans le CC.

C'est une journée très ensoleillée et chaude durant laquelle nous avons parcouru 70 km.
 

Samedi 8 juillet 1995

Derrière le grand fronton  de MAULEON se tient un marché où nous achetons du fromage de brebis et de vache des Pyrénées.

 

 

Nous partons vers 10H pour aller à l'HOPITAL ST BLAISE qui est sur la route des Jacquaires. Hôpital signifiant hospice, hospitalité pour les pèlerins. C'est une très belle église en forme de croix grecque très bien mise en valeur. Rare témoin de l'art hispano-mauresque au nord des Pyrénées avec sa croisée nervurée en étoile, les claires voies de pierre aux fenêtres. La visite est faite avec un récepteur individuel qui programme l'éclairage interieur. La classe ! On donne ce que l'on veut à la sortie pour la visite.

 

 

 

 

Nous repartons en direction de ST JEAN PIEDS DE PORT pour aller à OSTABAT qui est un grand lieu de rassemblement de différents chemins de COMPOSTELLE. A OSTABAT le village n'a rien de particulier, et je n'y trouve pas la stèle que je croyais y trouver !

Puis nous allons à HERAMBELS voir une chapelle qui appartient à quatre fermes depuis la révolution et dont un paysan, travaillant sur un tracteur, a la clef mais ne veut sans doute pas nous la prêter. Il me dit que personne ne peut faire visiter et qu'à la ferme d'a côté, il n'y a personne. Je lui demande s'il peut me prêter les clefs, il me répond que non ! Je vais à l'autre ferme, mais il y a deux gros chiens qui m'aboient après. Penaud et peu rassuré, je rebrousse chemin. Le paysan est descendu de son tracteur et est rentré chez lui.

 

Nous retournons à ST JEAN PIED DE PORT et nous stationnons à côté du marché à bestiaux, au sud de la ville, tout près des remparts. Nous visitons la ville. Jolie rue principale, par laquelle passaient et passent encore tous les vrais pèlerins, toujours aussi commerçante comme elle devait l'être il y a plusieurs siècles.

 

 

 

Nous nous dirigeons vers la porte nord et traversons toute la ville comme les pèlerins jadis devaient le faire, en nous arrêtant également à l'église, comme les jacquaires. L'église est juste sur la grand rue, perpendiculaire à celle-ci. En fin de journée, nous nous résignons à aller au camping de la ville, tout à côté de l'air de jeux de pelote basque. Il fait très lourd. Douche pour tout le monde en arrivant !

Dimanche 9 juillet 1995

Ce matin nous visitons à nouveau ST JEAN jusque vers 12H15.Nous partons pour RONCEVEAUX et nous arrêtons au col IBANETA (1057 m d'alt.) pour déjeuner.  Il y a là une chapelle très moderne, une stèle à la vierge et une autre au nom de Rolland.
 

 

Des pèlerins touristes ont mis des croix en bois près de la chapelle, leurs noms, nationalité et date de passage. Damien et Blandine font la leur et la plantent. Ils ont mis un drapeau bleu, blanc, rouge en papier scotché dessus. Je prends une photo de Damien et Blandine au col ; ils ont leur bâton et leur béret basque sur le crâne.

  

 

 

Vers 15 H nous partons pour RONCEVEAUX visiter le monastère, église et cloître, le petite chapelle du 12ème est fermée à clef et ne se visite qu'avec un guide. Il en est de même du monument qui sert de cimetière à côté de l'endroit où sont enterrés les restes de Roland.

Il y a beaucoup de touristes alors que le lieu, en lui-même, ne me semble pas "chargé d'histoire" ! Tous les bâtiments sont recouverts de tôle ondulée ! On reconnaît bien là le caractère poétique des espagnols !

 

Nous repartons pour passer à nouveau à ST JEAN PIED DE PORT, dont la signification veut dire ST JEAN au pied du col, sans nous y arrêter cette fois, et allons voir la petite chapelle qui sert de grange à une ferme, à ST JEAN LE VIEUX. La pauvre chapelle à APHAT OSPITAL, dite de STE BLAISE, sanctuaire roman du 11ème siècle, sera bientôt un tas de pierres, dommage... 

Puis nous prenons la route D18 qui monte au plateau d'IRATY en nous arrêtant pour dîner et dormir au col d'HALTZA,d'où l'on profite d'un superbe panorama.

Nous avons parcouru 78 km dans la journée.
 

Lundi 10 juillet 1995

Il pleut ce matin au col d'HALTZA. Nous nous levons à 7H afin de pouvoir stationner aisément à ST JEAN PIED DE PORT pour le marché. D'abord le marché aux moutons où il y a deux maquignons et quelques bouchers. Mais je ne comprends rien à leurs transaction car, dès que l'on s'approche d'eux, ils se mettent à parler en patois.

 


Puis nous partons à ST ETIENNE DE BAÏGORRY voir l'église à 3 étages, plutôt rustique. Nous allons ensuite dans la vallée des ALDUDES, en s'arrêtant à ALDUDES voir l'église avec sa tribune à deux étages et sa nef en bois de forme ronde. C'est une jolie église avec un porche original, on dirait qu'il y a une maison devant.

 

 

Nous reprenons la route vers OSSES pour voir de vieilles maisons aux façades en encorbellement et belles pierres au-dessus des portes et fenêtres. A l'intérieur de l'église, le chœur est en forme de coquille St Jacques, comme à Bayonne. Nous allons jusqu'à IRISSARRY où il y a un beau bâtiment de la commanderie des chevaliers de St Jean de Jérusalem, très massif. Sur un fronton, deux jeunes hommes  jouent à la pelote basques aux mains nues. Cela doit faire mal.

 

 

 

Dans le fronton couvert (Jaï-Alaï), nous voyons deux équipes s'affronter à la raquette en bois, sur 3 murs (le troisième mur est le mur à gauche).

Ca va très vite et ça fait penser à l'ancien jeux de paume et aussi au squash par le rythme soutenu des deux équipes. 

Nous voyons ici la porte d'entrée du Jaï-Alaï, où il est interdit de pénétrer avec les chaussures à crampon de foot.

 

 

 

 

 

 

Les règles sont à peu près les mêmes que celles de la pelote basque. Nous sommes stationnés sur un énorme parking goudronné derrière l'église ; c'est là que nous allons dormir. Nous avons  parcouru 89 km dans la journée.

 

 

Mardi 11 juillet 1995

L'église d'IRISSARRY a un beau chœur et un très bel orgue en bois, sur le côté, et qui pourrait être du 17ème siècle. Nous partons vers 10H pour BIGARRAY, puis ITXASSOU où nous montons à l'aérodrome voir le point de vue à la table d'orientation. On voit très bien la montagne de la RHUNE, mais plus difficilement la mer. On distingue, avec les jumelles, les 2 aiguilles de la cathédrale de BAYONNE.

 

Nous visitons l'église d'ITXASSOU.

C'est une belle église blanche à 3 étages, avec un beau chœur doré.

 

 

 

 

 

Nous partons vers COMBO LES BAINS où nous visitons l'église St LAURENT avec son cimetière de pierres tombales rondes dans un beau gazon bien vert. L'intérieur est également composé de 3 étages.

 

 

 

 

Puis nous nous arrêtons à ESPELETTE pour voir l'église, en peu à l'écart de la route dans le village.

Nous achetons de la poudre de piment d'ESPALETTE ainsi qu'une sauce à emporter la gueule !

 

 

 

Nous reprenons la route, la D20, pour aller à AÏNHOA, petit village typique dont toutes les maisons donnent un pignon sur la rue principale, avec une grande avancée de toit. Il y a aussi un match de CHISTERA. Nous passons à  DANCHARIA (frontière espagnole) sans s'arrêter et on tourne à droite pour aller sur SARE, joli village que l'on déjà visité il y a 11 ans. Impossible de s'y arrêter, pas de stationnement libre.

Nous montons au col de ST IGNACE d'où il y a un petit train à crémaillère pour LA RHUNE. Il y a un monde fou ! Les voitures sont stationnées sur le bord de la route sur des centaines de mètres. C'est vraiment l'attraction trois étoiles, d'autant plus qu'il fait très beau et qu'il n'y a pas de brume. Nous pensions dormir là pour y aller demain matin, mais c'est impossible et j'ai promis aux enfants de se baigner à l'océan qui est à 12 km…

Nous repartons donc pour ST JEAN DE LUZ où nous trouvons une petite plage entre ST JEAN et GUETTARY. Nous dormons à ASCAIN car au cas où il ferait beau demain, nous irions à LA RHUNE qui ouvre à 8H30 en cas d'affluence, sinon à 10H.
 

Mercredi 12 juillet 1995

Je me lève à 7H. Nous sommes 3 CC près du petit port sur la NIVELLE ; mais le temps est un peu brumeux. Nous repartons donc pour ST JEAN DE LUZ où nous stationnons sur le port dès 8H du matin. Ce parking est idéal pour visiter la ville. Nous sommes entre la maison de l'infante et celle de Louis le quatorzième.

Visite de ST JEAN DE LUZ à pied, le port, le vieux quartier avec sa très belle plage qui fait tant envie aux enfants pour la baignade, sa cathédrale où il y a cinq niveaux de balustrades et le bel orgue. Nous allons vers 10H30 sur la CORNICHE BASQUE jusqu'à HANDAYE où l'on longe la plage sur 2 km.

Nous remontons vers le nord, repassons à CIBOURE et l'on prend la N10 pour remonter sur GUETHARRY, que l'on ne voit pas, ni BIDART, ni BIARRITZ où tous les parkings sont interdits aux CC, où la circulation est dingue, ainsi que le nombre de sens uniques, où il est impossible de stationner et où l'on repasse 3 fois au même endroit ! Infernal. Nous allons à BAYONNE déjeuner au restaurant "LE TRINQUET MODERNE" indiqué par le guide des routards. C'est très bien.

Puis nous partons vers une plage des LANDES. Nous allons à l'embouchure de l'ADOUR. C'est très industriel. Nous remontons vers le nord pour aller à ONDRES PLAGE. Nous y passons l'après-midi jusqu'à 19H. La plage est très bien surveillée. Il y a un grand parking dont un spécial pour Camping-cars avec robinet d'eau fileté et vidange d'eau usée. Il y a 4 douches en plein air au sortir de la plage.

Nous passons la nuit là moyennant le paiment d'une taxe de 30 F.

Nous avons parcouru 106 km.
 

Jeudi 13 juillet 1995

Nous passons la matinée sur la plage. Il y a de belles vagues, le drapeau est devenu rouge dans l'après-midi. Il fait très beau mais pas trop chaud grâce au vent de l'océan. La mer est devenue très mauvaise et dangereuse. Les surveillants de plage font très bien leur travail. Ils vont par trois fois rechercher avec un cordage une personne qui s'est fait emportée par le reflux d'une grosse vague.

Nous partons de la plage d'ONDRES après la douche pour aller à CAPBRETON qui est vraiment une grande station balnéaire où les CC sont interdits de séjour en bord de mer et sur le port.  Puis nous partons à pied nous promener sur le port.

Nous allons dormir sur un parking réservé aux camping-cars à CAPBRETON. Très mauvaise nuit sur un mauvais parking. Une bonne partie de la nuit les tracteurs ratissent la plage et viennent mettre leur déchets dans de grosses bennes sur le parking. Nous avons parcouru 54 km.
 

Vendredi 14 juillet 1995

Nous partons pour la plage d'ONDRES où nous passons la journée. Le soir nous dormons à HOSSEGOR pour voir le feu d'artifice sur la plage blanche.

Samedi 15 juillet 1995

Nous passons la journée à la plage des Casernes. Nous restons à cet endroit ombragé le soir pour dormir. 

Dimanche 16 juillet 1995

Nous sommes toujours sur la plage des casernes, malgré une nuit bruyante. Nous faisons du vélo le matin dans le sous-bois jusqu'à LE PENON où il y a un bassin d'eau de mer. Marché à touristes énorme et cher. L'après-midi nous allons à la plage après la sieste, le soir nous allons dormir à TOSSE.


Lundi 17 juillet 1995

Lever à 8H45. Nous allons visiter LABASTIDE-CLAIRANCE qui est une ancienne bastide basque avec pour particularité une population juive au 17 et 18ème siècle, ainsi que son cimetière juif. Les explications, très pudiques, ne disent pas la cause de la disparition de cette population. Très curieux aussi, le cloître couvert autour de l'église, sous lequel reposent les tombes, même récentes, dans n'importe quel sens, si bien qu'il y en a en travers de la porte d'entrée de l'église. Nous déjeunons vers 14H après la visite et partons pour BIDACHE (ruines du château).

 

Nous visitons l'abbaye d'ARTHOUS où il ne reste d'origine que les murs du chœur. Cette abbaye servait de grange et été achetée par le Conseil Général des Landes dans les années 1970. La nef est recouverte d'une toiture en bois. Le plus beau, ce sont les chapiteaux extérieurs du chœur. Visite de l'abbaye et de son musée.

 

 

 

 

 

 

Dans ce petit musée sans prétention, figure une embarcation du 17ème siècle utilisée par les jacquaires pour traverser le Gave. Elle ressemble à une pirogue de Polynésie.

 

 

 

 

Nous partons vers le village de HASTINGUES où il est très difficile de stationner. Nous montons à pied dans cette ancienne bastide où seule la vue centrale est intéressante sur la place. Puis nous allons à l'air de repos de l'autoroute, toujours à HASTINGUES. C'était un lieu de halte pour les pèlerins qui traversaient le Gave à cet endroit.  Cette aire d'autoroute a été aménagée avec une exposition permanente sur les Jacquaires, cartes géantes, logiciels didactiques sur le thème des Jacquaires, la copie de la colonne de COMPOSTELLE sur laquelle on peut poser la main.

Nous traversons le Gave et, par la D29, allons à SALIES-de-BEARN, appelé par excès "la Venise du Béarn". C'est une station thermale et une jolie ville béarnaise où l'on se promène à pied après le dîner.

Nous avons parcouru 98 km.
 

Mardi 18 juillet 1995

 

Nous partons vers 10H20 pour SAUVETERRE DU BEARN voir l'église dont le porche est superbe ainsi que la vue du parvis de l'église. En bas il y a un "pont d'Avignon".

Nous déjeunons à ST PALAIS et visitons une filature de tissus basques, juste à côté du marché à bestiaux, qui s'appelle ONA TISS. La visite de l'usine de 9 salariés dure plus d'une heure. 

 

 

 

Puis nous partons pour le Mont ST SAUVEUR voir la stèle de GIBRALTAR à 2 km au sud, et qui d'ailleurs devrait davantage être à OSTABAT qu'à ST PALAIS.

Cette stèle marque le lieu de regroupement des différents chemins Jacquaires descendants de France pour traverser ensuite l'Espagne.

 

 

 

 

 

Nous retournons à ST PALAIS pour prendre la D8 à l'ouest jusqu'à IHOLDY voir la jolie église avec son mur de pelote basque, et ses tombes sous le préau et sous le 1er étage extérieur. Bel intérieur, très bien entretenu, ça sent la cire !

 


Nous repartons pour HASPARREN pour suivre la dernière visite d'une chocolaterie à 17H30. C'est tout petit, mais bon ! La chocolaterie ANTON vend essentiellement par correspondance, et notamment dans les comités d'entreprises. C'est un peu cher, mais que c'est bon ! On s'inscrit pour recevoir le catalogue de Noël.

Nous nous installons à HASPARREN pour passer la nuit, et vers 21H allons à l'église écouter un concert d'un groupe de cuivre et de batterie. Damien et Blandine sont au 3ème étage de l'église.

Nous avons parcouru 80 km dans la journée.
 

Mercredi 19 juillet 1995

Nous prenons la route impériale des Cimes qui monte vers BAYONNE puis nous revenons sur CAMBO dont cette route donne une jolie vue sur la ville. Nous partons vers ST PEE SUR NIVELLE, mais en s'arrêtant juste avant pour déjeuner et faire la sieste à l'ombre d'un grand chêne sur la D918. Il y a beaucoup de monde au lac de ST PEE ! Nous visitons à pied le petit village de ST PEE (église avec 3 étage et bel orgue, le chœur est en forme de coquille St Jacques, et comme toujours elle est très bien entretenue). Les maisons du village sont moins intéressantes. Puis nous partons pour SARE où nous stationnons près du mur de pelote. Belle ballade à pied dans ce joli village. A 17H30 nous rentrons sur CAMBO LES BAINS afin de stationner au fronton municipal car ce soir il y a un jeu de force basque au fronton.

A 19H30 il fait 35° dans le Camping-car pourtant à l'ombre des grands arbres du fronton municipal.

Les jeux de force basque consistent en tire à la corde (dans un silence total on entendait la grosse corde craquer au fur et à mesure que les brutes tiraient), transport de bidon de lait (digne de l'époque des galères), le portage de sac de maïs, le levage de sac par poulie, le déplacement de charrette (digne des HIGHLANDS GAMES !).

 

Jeudi 20 juillet 1995

Nuit à CAMBO LES BAINS.

Nous partons ce matin pour BAYONNE visiter la cathédrale, son cloître, les rues piétonnes, les quais de la NIVE, et les halles. Nous revenons au CC vers 12H pour repartir immédiatement à la plage d'ONDRES, reprendre notre place habituelle. Il n'y a pas trop de monde, nous y déjeunons en arrivant. Quelques gouttes de pluie tombent… et nous passons l'après-midi sur la plage. Le temps est couvert, le drapeau orange, les grosses vaguent grondent…
 

Vendredi 21 juillet 1995

Nous sommes toujours sur à la plage d'ONDRES. Il y a 15 CC dont 8 Français, 4 allemands et 3 hollandais, toujours dans des équipages parfois folkloriques…

Nous passons la journée sur la plage...

Nous partons d'ONDRES PLAGE vers 19H30 pour aller en direction de DAX, puis MONT DE MARSAN, EAUZE, CONDOM, LECTOUR, ST CLAR. C'est une bastide où il est difficile de trouver un stationnement pour la nuit. Nous y restons quand même. Je me promène 5 mn le soir dans le village pour me détendre un peu après avoir parcouru 235 km dans la journée.
 

Samedi 22 juillet 1995

Nous sommes réveillés à 7H par les cloches qui sonnent à toute volée ! Nous partons de suite sans déjeuner, on verra plus tard. Nous passons par TOURNECOUPE, BEAUMONT DE LOMAGNE, MONTAUBAN, CAYLUS, VILLEFRANCHE DE ROUERGUES, puis ESPALION. Arrêt pour visiter ST COME D'OLT (étape Jacquaire) dont le clocher de l'église est vrillé ; l'architecte était le même que celui de la cathédrale de RODEZ. Jolie porte en bois de l'église.

Nous montons à AUBRAC pour y arriver à 12H45 et nous arrêtons au LOGIS DE France **, en face de "CHEZ GERMAINE". Nous déjeunons d'un remarquable aligot ! Sublime ! Ce restaurant "LA DOMERIE" vaut vraiment de détour. Après cette royale collation, nous visitons l'église d'AUBRAC dans laquelle une musicienne accorde son clavecin pour un concert, ce soir. Nous sommes dans un brouillard total, on ne voit pas à 100 m, et il brouillasse, et il fait froid. Un pèlerin a mis sur le cahier de l'église tout l'insatisfaction qu'il avait du restaurant "CHEZ GERMAINE". Quelle publicité !

Nous reprenons la route pour aller jusqu'à NASBINAL visiter l'église puis la cascade de DEROC  qui est dans des roches basaltiques et me fait penser à la cascade de RAY-PIC en Ardèche, mais en plus petit.

Vers 17H30 nous partons pour AUMONT-AUBRAC où nous stationnons sur notre parking préféré pour passer la nuit, à côté du foirail. De là nous avons un panorama sur le village et l'AUBRAC tout alentour. C'est splendide au soleil couchant.

Nous avons parcouru 295 km ce jour.
 

Dimanche 23 juillet 1995

Dernier jour de vacances, et nous sommes dans ce merveilleux pays de l'AUBRAC. Je vais dès 8H acheter de la saucisse sèche et des tripoux chez le charcutier d'AUMONT-AUBRAC. Il fait 12° ce matin ! Nous allons à la fromagerie acheter 3 kg de tomme fraîche pour faire de l'aligot à la maison.

Puis nous partons pour SAUGES où nous nous arrêtons deux heures voir la fête de l'artisanat, avec des tailleurs de champignons sur bois, à la tronçonneuse ! Nous déjeunons à MONISTROL D'ALLIER, avant de rejoindre ST ETIENNE.

Les vacances sont finies, à bientôt d'autres vacances sous d'autres cieux.
 

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