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Saint-Benoît-sur-Loire (suite)

 

L'abbaye bénédictine a été fondée, sous le nom de Fleury, vers 650, par Léodebod, Abbé de St-Aignan d'Orléans.

Le monastère de Fleury prit le nom de Saint-Benoît après le transfert, quelque peu cavalier, des ossements de St-Benoît juste après la fondation du monastère. A l'époque carolingienne, Théodulf fit de l'abbaye un important centre d'études qui compta jusqu'à 5 000 élèves.

Le 10ème siècle connut une période de décadence à la suite des invasions normandes. En 1562, l'abbé commendataire Odet de Châtillon, converti au protestantisme, soumit l'abbaye au pillage : le trésor fut fondu, la bibliothèque vendue avec ses 2000 manuscrits.

La congrégation de St-Maur s'y installa vers 1627 avant que le monastère ne fût supprimé lors de la révolution. Les bâtiments abbatiaux furent détruits durant le 1er Empire et l'église fut restaurée de 1836 à 1923.

En 1944, les moines de l'abbaye de Solesmes vinrent s'y installer.
Le poète Max JACOB s'y retira en 1924 et eût souhaité y mourir. Le destin en décida autrement puisque Max JACOB est mort en 1944 au camp de Drancy.

 

 

 

 

L'imposante tour-porche dite " Tour de Gauzelin " date de 1070.

 

  

 

 

 

 

 

La salle du 1er étage abritait, dès le 14ème siècle, la chapelle particulière de l'abbé. Cet étage est, de nos jours, inoccupé.

 

 

  

 

Le rez-de-chaussée est composé de 9 travées voûtées, les 54 chapiteaux sont ornés de palmettes, feuilles d'acanthe, d'animaux, de combats d'hommes, de monstres, des scènes de l'Apocalypse, de l'histoire de St-Martin, et de scènes bibliques diverses et variées (fuite en Egypte, massacre des Innocents, Annonciation, Visitation, Jésus au temple).



 

 

 

 

 

 

La nef, voûtée sur ogives, fut construite de 1150 à 1218.

 

 

  

 

 

 

 

 

 

L'orgue, du 17ème siècle et provenant de la cathédrale d'Orléans, a été restauré en 1936.

 

  

 

 

 

 Le chœur et le transept ont été terminés en 1108, dans un parfait style roman.

 

Les travées du chœur présentent de grandes arcades, un triforium aveugle et des fenêtres hautes.

 Les stalles du 15ème siècle sont l'œuvre des huchiers orléanais Jacques DROIN et Colardin CHAPPELLE. La balustrade du chœur, en bois de la forêt d'Orléans, fut offert par RICHELIEU en 1637.

 

  

 

 

 

La partie centrale a été recouverte au 16ème siècle d'un dallage de porphyres et de marbres provenant d'Egypte, de Grèce et d'Italie. Le carrelage compose des figures géométriques où prédominent les soleils.

 

Le gisant du roi Philippe 1er date du 13ème siècle. La tête est couronnée, un gant dans la main gauche, un lion à ses pieds, il repose sur 4 lions.

 

  

Philippe 1er (1052-1108), fils de Henri 1er Roi de France, et de Anne de Kiev, est l'arrière petit fils de Hugues Capet. Philippe 1er est roi dès l'age de 8 ans ( en 1060) durant 48 ans.

Il est marié, à l'âge de 15 ans, à Berthe de Flandre qu'il répudie 20 ans plus tard pour enlever Bertrade, épouse du Duc d'Anjou. Cet acte lui vaut d'être excommunié par le Pape !

Mort à Melun le 30 juillet 1108, Philippe 1er demande à être enterré ici, auprès de Saint-Benoît, " le père pieux de tous ces moines, dans son église, près de la Loire. Il est plein de clémence et de bonté, il accueille avec bienveillance les pécheurs qui veulent se repentir et se réconcilier avec Dieu, selon la discipline de sa Règle. " 

 

 

 

 

 

L'abside est surélevée, ainsi un mur percé de petites fenêtres permettait aux pèlerins de voir la crypte et les reliques de Saint-Benoît.

 

 

  

  

 

 

 

 

 

Le crypte se présente comme un double déambulatoire entourant les reliques de Saint-Benoît dans une châsse dessinée par Don H. de Laborde de Solesmes.

 

 

  

 

 

 

 

  

Dans le transept gauche, une statue en albâtre de la Vierge à l'Enfant, datant du 14ème siècle, est l'objet d'un pèlerinage le 8 septembre.

Sur le mur Ouest de ce même transept, on distingue le masque burlesque du Normand RAYNALDUS qui dévasta l'abbaye au 9ème siècle et qui fut puni d'une mort subite.

 

 

 

 

 J'espère que ce bref aperçu de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire vous a donné l'envie de venir visiter ce magnifique Val de Loire, le jardin des Rois de France.

 J'oubliai de vous recommander un ouvrage pour visiter ce beau pays ; il s'agit de l'excellent guide suivant :

Nouveau Guide du Val de Loire
Florent LIGER
Edition Ouest France
 

 


A bientôt pour une nouvelle balade en pays Ligérien ! (1)

(1) Ligérien qualifie tout ce qui se rapporte au Val de Loire et non au département de la Loire (42) comme le croient les stéphanois...

 

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