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                                                            PEROU 1981

                                                            Dos gringos en Perù

                                                                   Juin 1981

                                    

Mercredi 3 juin 1981

Départ de ZURICH vers 14H, escale à LISBONNE, puis sur l'île de BARBADOS, pour arriver enfin à LIMA à 7H30 du matin (heure de Paris) soit 0H30 heure de LIMA. C'est un voyage plutôt long que nous effectuons avec un charter de la compagnie MINERVE. Il y a plus rapide mais c'est plus cher. En arrivant à LIMA on se fait truander par un chauffeur de bus qui ne rend pas la monnaie ! Vu l'heure tardive de notre arrivée, on trouve difficilement un hôtel vers 2H du matin. Ce début de voyage est crevant.

Jeudi 4 juin 1981

Nous découvrons LIMA. Ca bouge beaucoup, ça remue, ça klaxonne, ça siffle, ça crache, ça rends pas la monnaie…

Nous allons à l'hôtel BELLEM pour réserver une chambre. En fait c'est un dortoir. L'hôtel nous garde nos sacs à dos dans un petit local fermé à clef. Nous partons ainsi moins chargés à la découverte de LIMA. La Plaza St Martin n'est pas intéressante, par contre la rue Giron de la Union grouille de monde et de marchands ambulants étalant leurs marchandises par terre. La Plaza des Armes est plus calme et plus belle. La cathédrale est fermée.


 
 
 
 

Nous allons à St Francisco, puis dans une petite partie du quartier RIMAC. Nous prenons un taxi pour visiter le musée de l'or qui est situé très loin du centre ville. C'est un magnifique musée. Toutes les pièces n'y sont pas car en expositions itinérantes. Nous avons quelques soucis pour rentrer car le taxi, qui devait nous attendre est reparti. Nous n'aurions pas dû le payer à l'aller, mais seulement une fois le retour effectué. Nous attendons jusqu'à 19 H et finalement un car de touristes chiliens nous ramène gratis dans le centre ville. On en demandait pas tant ! Nous mangeons vite fait avant de dormir.
 
 
 
 
 

Vendredi 5 juin 1981

La pension BELLEM est assez bruyante, et fait penser à un dortoir d'étudiants de passage. Il règne à LIMA une odeur bizarre, que l'on retrouve dans toutes les cuisines. C'est peut-être dû à l'eucalyptus utilisé en assaisonnement. Nous partons en microbus au musée d'anthropologie.
 


 
 
 

C'est un très beau musée regroupant de splendides céramiques de NASCA, des momies de MARACAS, des tissus magnifiquement conservés grâce au climat très sec. Il y a aussi des vases MOCHE en forme de tête et des poteries érotiques (Pour les curieux) .
 

Nous déjeunons d'une Cébiché (poisson cru) très difficile à digérer, les calamars aux oignons sont à peine cuits et très croquants. Mireille a pris du Lomo Saltado. Nous terminons le repas avec un jus de papaye très épais et assez écœurant qui sent le melon et la courge et dont l'avantage est d'éteindre le feux allumé par la cébiché !

Nous allons ensuite visiter le musée LARCO HERRERA ;  c'est un musée privé, cher, très bien entretenu, mais assez classique, c'est le moins bien des trois musées visités. Mireille est enthousiasmée par les vases porno qui relèvent malgré tout la collection.
 
 
 
 
 
 
 

Nous revenons dans un microbus et dînons dans un restaurant japonais, pour en ressortir l'estomac vide, comme le porte monnaie. Nous nous couchons à 20H30.  (Notre circuit au Sud du Perou)
 

Samedi 6 juin 1981

Nous quittons l'hôtel à 4H30 du matin pour prendre un taxi nous conduisant à l'aéroport où nous prenons l'avion pour CUZCO. Nous devions partir par le train le plus haut du monde, mais des éboulements coupent la voie ferrée, les ouvriers sont en grève et ... le train ne circule pas !

Dommage.
 


 

Nous assistons à un lever de soleil au dessus des Andes splendide, c'est vraiment inoubliable. L'arrivée sur CUZCO est très belle aussi, on voit bien cette petite ville dans une cuvette, sur un plateau à 3500 m d'altitude. Vu d'avion toute la ville est dans des tons ocre, comme les champs alentours.
 
 
 

Nous arrivons à CUZCO à 7H10, un bus nous conduit au centre ville et nous cherchons un hôtel. Nous allons à l'hôtel MANTAS. C'est correcte et sympa. En arrivant la tête tourne quand je pose mon sac à dos, j'ai l'impression que je vais m'évanouir, je m'assois dans un fauteuil sans m'en rendre bien compte, heureusement qu'il est là, le fauteuil. L'altitude fait son effet. L'hôtelier nous offre du thé avec une feuille de coca dedans ; ça fait du bien ! On dirait que c'est bon la coca…

Nous visitons notre chambre, c'est rustique ; ce sera d'ailleurs comme ça dans toutes nos chambre d'hôtel au Pérou. C'est même vraiment très rustique. Un, deux, trois ou quatre lits, un lavabo, une glace accrochée au mur, parfois une fenêtre. Des draps, pas toujours…
 

Il faut que je vérifie tout de suite un vieux souvenir que j'ai du "Tintin au Pérou" de Hergé. Je fais couler de l'eau dans le lavabo, c'est vrai que le siphon d'eau tourne à l'envers des aiguilles d'une montre ; nous sommes bien dans l'hémisphère sud !
 


 
 
 
 

Nous partons visiter le marché de CUZCO. Ca grouille beaucoup. La tête tourne. C'est bizarre on a l'impression de planer. Nous ne sommes "qu'à" 3 500 m d'altitude, qu'est-ce que se sera après…
 
 
 
 
 
 
 
 


 

Depuis quelques heures que nous sommes ici, je m'habitue mal à cette altitude. Sur le marché, très populeux, des enfants nous accompagnent, ils sont peut-être 5 ou 6, à tourner tout autour de nous. Les paysans péruviens sont venus de leur campagne vendre quelques produits, disposés en tas par terre. Il y a beaucoup de couleurs, beaucoup d'odeurs, beaucoup de bruits. Mireille marche devant moi dans les allées, les gamins tournent autour d'elle, j'en ai aussi autour de moi. Je comprends soudainement qu'ils sont en train de nous faire toutes nos poches. Je cris à Mireille de faire attention.
 


 

Je fais une pirouette sur moi-même, j'en ai 5 qui me touchent en permanence. Je refais une autre pirouette pour les écarter de moi, c'est comme des moustiques, ils sont vraiment très collants. Mon appareil photo tourne dans l'air avec la force centripète. Nous partons rapidement de cet endroit.
 
 

Ils ne nous rien volé, nos poches sont vides, nos passeport et nos dollars sont dans une ceinture à même la peau, autour de mon ventre, sous mon t-shirt, mes deux pulls et mon vieil anorak.

Nous allons à la gare, toute proche du marché, pour nous renseigner sur les trains à destination de MACHU PICCHU. Nous prenons des médicaments toute la journée pour nous aider à supporter cette altitude. La tête tourne toujours.


 
 

L'après-midi est consacré à la visite de la ville ; c'est une ville très jolie et sympa, avec très peu de circulation automobile.
 
 
 
 
 

Les gens sont gentils. Le soir, à 18H, c'est-à-dire à la tombée de la nuit, nous allons voir un groupe folklorique qui danse et chante sur scène durant deux heures. C'est incroyable, nous serions incapables d'en faire le dixième. La musique est extraordinaire, les danses toutes aussi. Quelle ambiance, quel dynamisme, quelle volonté et joie de vivre !
Nous nous couchons sans dîner.

Dimanche 7 juin 1981

Nous prenons un microbus touristique pour visiter une partie de la vallée des Incas, notamment PISAC avec son marché très touristique où nous achetons un sac de laine de lama pour porter en bandoulière. Des notables s'y rendent à pied. .  (Notre circuit au Sud du Perou)
 
 
 


 
 

Nous faisons une très belle promenade durant 2 H dans la montagne au-dessus de PISAC.

Nous repartons pour OLLANTAYTAMBO dont la forteresse est très belle, avec ses énormes triples remparts de grosses pierres. C'est plus petit qu'à PISAC, et plus touristique aussi. Nous y passons deux heures à nous y promener et repartons vers 16H30 pour arriver à la nuit, vers 18H30, à CUZCO.
 

Lundi 8 juin 1981
 

Passionnante journée à MACHU PICCHU en perspective ! Levé à 4H30 pour prendre les billets de 1ère classe à la gare.

Nous ne prenons qu'un sac à dos, laissant l'autre à l'hôtel, en ayant bien expliqué à l'accueil qu'ils sont personnellement responsables de nos affaires… J'ai peu confiance. Alors que tout monde monte dans le train, un homme en descend à contresens. Mireille se fait ouvrir une poche de son anorak par un pickpocket péruvien. Je m'en aperçois et lui saisis la main dans le sac, c'est le cas de le dire. Je le tiens fermement. Nous nous regardons, puis je le laisse partir. Tout cela se passe en 5 secondes. Mireille ne s'est rendu compte de rien. Nous prenons nos places et faisons l'inventaire des pertes, ça va, il n'y avait qu'un rouleau de PQ dans cette poche ! Ouf, cela fait la deuxième fois. Espérons que ca ne va pas durer…

Le train part à 6H30 et sort de la vallée de CUZCO par une rude montée qu'il fait en zigzag, marche avant, marche arrière après le changement de chaque aiguillage, c'est très folklo. Arrêts dans les petites gares sur la ligne, des paysans montent et descendent. Ils transportent des régimes de bananes, des poulets, des légumes.
Nous n'avons pas pris le train des touristes, qui coûte presque dix fois plus cher que le train du peuple, soit 11000 soles au lieu de 1240.

Nous arrivons au pied du MACHU PICCHU vers 10H et effectuons la montée en bus. En arrivant nous mettons d'abord notre sac à dos à l'unique hôtel du site avant de partir à l'assaut du WAYNA PICCHU à 2900 m d'altitude. C'est le piton rocheux qui domine le site de MACHU PICCHU. La montée nous prend 1H30, avec des passages par des escaliers assez impressionnants. Au sommet, nous déjeunons de bananes (elles sont délicieuses au Pérou), pain et coca (cola et non en feuilles !) ; c'est maintenant notre alimentation de base quand nous n'avons pas de restaurant.
 
 
 


 
 
 
 

Nous redescendons par la face opposée à celle de la montée avec beaucoup de difficultés car à mi-pente le chemin est très accidenté, j'ai le vertige, et sommes obligés de rebrousser chemin, alors qu'il nous conduisait au temple de la Lune, dommage.
 
 
 
 
 
 


 
 
 

Nous descendons à la maison du Guet pour nous préparer à admirer le coucher du soleil sur MACHU PICCHU. C'est réellement un moment magique, inoubliable.
 
 
 
 
 
 

Nous sommes maintenant pratiquement seuls sur le site, le calme, la solitude, tout le poids de l'histoire sur ces vieilles pierres découvertes au début de ce siècle Nous rentrons à 17H à l'hôtel pour prendre une douche et nous couchons vers 19H dans l'une des 14 chambres de l'unique hôtel du site à 65 $ la nuit, ce qui est un prix réellement prohibitif pour le Pérou.
 

Mardi 9 juin 1981

Lever à 6H30. Nous partons à 7H pour une heure de marche au col d'où l'on domine toute la cité.


 

C'est d'ici que les randonneurs arrivant à pied de CUZCO découvrent le site de MACHU PICCHU. Aujourd'hui le temps est plus dégagé, on voit les montagnes enneigées aux alentours. Nous revenons pour visiter la cité qui est très structurée et hiérarchisée ; chaque classe sociale avait son quartier.
 
 
 


 

Nous visitons toute la matinée puis déjeunons après avoir bu un coca et une bière à la buvette avant de redescendre à pied dans la vallée prendre le train de 16H15. Nous arrivons à CUZCO vers 20H30 et récupérons toutes nos affaires à l'hôtel. C'était un excellent séjour à MACHU PICCHU. Nous nous endormons la tête pleine de merveilleuses images.
 
 
 
 

Mercredi 10 juin 1981

Aujourd'hui nous louons un taxi pour toute la matinée, de 9H à 12H pour visiter les sites suivants.

KENECO est un centre religieux avec une salle du sacrifice et une grande pierre servant d'autel.


 

PUCA-PUCCARA est une forteresse qui défendait la cité de TOMBOMOCHAY où il y a une fontaine pour le bain de l'inca. C'est un ensemble très joli de grosses pierres très bien ajustées. On ne voit pas bien où l'inca pouvait prendre son bain, sinon une douche à condition d'être très petit.
 
 
 


 

SACSAHUAMAN est une splendide forteresse aux énormes blocs de pierre servant de triple rempart. Fantastique et colossal ! On y passe 1H30 et c'est à peine assez. La forteresse domine toute la vallée de CUZCO, c'est réellement magnifique.
 
 
 

Nous rentrons à CUZCO pour chercher désespérément une banque ouverte pour échanger quelques dollars. J'ai la conviction que les péruviens sont un peuple courageux mais pauvre, rendu mendiant par les touristes, après l'avoir été auparavant par ces yankees d'américains et après avoir été complètement dévalisés par les conquistadores espagnols qui se sont comportés comme de véritables voyous !
 

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