Les Alpes - juillet 2003

(de Combloux à la Vallée de Névache)

 

 

Dimanche 6 juillet 2003

Nous quittons la région stéphanoise ce dimanche pour prendre l'autoroute jusqu'à Alberville, puis la vallée de l'Arly. La N212 est toujours coupée et il nous faut passer sur la D109, par Héry-sur-Arly. Nous arrivons à Mégève après avoir parcouru 238 km. Nous stationnons devant la patinoire pour déjeuner avant de nous balader dans la station. Peu de monde en ville.

Nous allons ensuite à Combloux sur le parking du haut de la Cry pour admirer l'un des plus beaux panoramas sur la chaîne des aiguilles de Chamonix. Mais les sommets sont sous les nuages. Photo du clocher de Combloux et de l'intérieur de l'église. Nous allons à CHAmonix, où nous stationnons sur le parking du téléphérique de l'aiguille du Midi. Parking à 5 Euros pour 24 H. Balade dans CHAm en soirée.

Nous avons parcouru 284 km dans la journée.

 

Lundi 7 juillet 2003

Grand beau temps ce matin. Nous nous levons à 5H45 et sommes à la benne de l'Aiguille du Midi dès 7H.

La benne coûte 55 € avec l'ascenseur à l'aiguille jusqu'à la Pointe Helbronner. Nous montons avec des alpinistes. C'est un grand ciel bleu. Je fais une photo au pied du téléphérique.

Nous montons tout de suite à la terrasse supérieure par l'ascenseur. Pas de queue, nous sommes seuls à cette heure matinale. Superbe vue sur le Mont Blanc et la vallée de CHAmonix.

Nous décidons de prendre le téléphérique pour aller à la Pointe Helbronner en Italie. Il s'agit en fait de simples télécabines à 4 places pour traverser vers la Pointe Helbronner. Le panorama est superbe.

Nous sommes ici au-dessus de la Vallée Blanche.

Les 3 petites bennes de 4 personnes s'arrêtent 5 fois durant cette superbe traversée, car il y a 6 groupes de 3 télécabines ; cela permet d'admirer le paysage et de faire quelques photographies...

Un campement d'alpinistes se trouve au pied de l'Aiguille du Midi.

En ce superbe mois de juillet 2003, la capacité du refuge privé du Col du Midi se révèle trop petite pour accueillir tous ces amoureux de la montagne.

La Dent du Géant, à cheval sur la frontière franco-italienne, se dresse dans les airs à 4013 m d'alt.

De la pointe Helbronner, nous distinguons parfaitement la Grande Motte, la Grande Casse et le Massif de la Vanoise, le Grand Paradis, le Mont Rose, le Cervin, le Grand Combin et toujours cette vaste étendue glacière (le Glacier du Géant).

Nous revenons de la pointe Helbronner vers midi, avec dans notre cabine 2 TJ (Touristes Japonais) qui mitraillent de partout ! Il y en a plein ici, des TJ, ils viennent visiter l'Europe en 12 jours, en Italie, à CHAmonix pour deux heures, et la Suisse.

Voici le Glacier du Géant, au pied du Mont Blanc du Tacul (4 248 m d'alt.) en sa face Est, que l'on voit au centre de la photo.

Ici les aiguilles de CHAmonix sur la gauche, au centre les Drus en avant garde de l'Aiguille Verte, qui se dressent au-dessus de la Mer de Glace.

A vos pieds, la Vallée Blanche et sur la droite les contreforts du Gros Rognon.

De retour sur l'Aiguille du Midi, nous nous promenons sur les différentes terrasses qui offrent des panoramas extraordinaires.

Dernière vue avant de redescendre dans la vallée. Le temps commence à se couvrir, il est temps de retrouver la civilisation, vers 12H30. Nous avons passé la matinée dans un grandiose panorama.

Les connaisseurs reconnaîtrons sur la gauche le téléphérique de Planpraz (donnant accès à celui du Brévent), plus à droite celui de la Flégère, puis au fond de la vallée la petite station de "Le Tour".

Au pied de l'Aiguille, dans la caillasse, près de la station intermédiaire du téléphérique (Plan de l'Aiguille), le petit Lac Bleu.

Nous passons la frontière franco-suisse à Vallorcine et nous arrêtons au Châtelard pour prendre le funiculaire vers le barrage d'Emosson ; c'est hors de prix, il faut compter 33 € par personne !

Nous décidons de monter par la route, passant par Finhaut, pour aller au barrage à 1965 m d'alt. Mais 4 km après Finhaut, c 'est la panne. Le moteur cale comme s'il n'y avait plus de gasoil, alors que le réservoir est à moitié plein ! Nous sommes très mal garés et gênons la circulation sur cette étroite route. Je téléphone à ma hotline de "Véto pour CHA" qui me fait trouver la panne en 2 mn. C'est la durite d'alimentation de la pompe à gasoil qui est percée. J'essaie de réparer avec du chatterton, mais rien n'y fait, la pression est trop faible et le gasoil empêche le chatterton de coller correctement. Je téléphone à IMA et une heure plus tard le dépanneur venu des Houches nous place une durite toute neuve.

Nous repartons au Lac d'Émosson où nous stationnons sur un parking près du lac dont le niveau est bas. Il est 19H30 quand nous arrivons. Dîner pour nous remettre de nos émotions à Emosson.

Nous avons parcouru 37 km ce jour, dont 10 en Suisse.

 

 

Mardi 8 juillet 2003

Grand beau temps ce matin quand je me lève vers 6H15. Nous partons à 8H30 en rando voir les traces de dinosaures à 2 400 m d'alt. Le chemin est plaisant, c'est une ancienne voie ferrée réalisée pour construire le barrage d'Émosson-le-Vieux. La pente doit faire entre 10 et 13 %, avec 2 tunnels étroits. Après 1H30 de marche nous arrivons au second barrage.

Puis nous longeons, par la face nord (rive gauche), le lac, en traversant plusieurs névés, avant d'arriver enfin aux traces des dinosaures, après une forte montée.

Il est 11H45, nous avons mis 3H15 à parcourir 450 m de dénivelé, alors que les Suisses annoncent 2H20...

La balade est fort agréable, le temps superbe.

Ce site regroupe près d'un millier de traces de dinosaures. C'est le dénombrement le plus important d'Europe.

Ces traces datent, selon les paléontologues, de
230 millions d'années ! A l'ère secondaire, les Alpes étaient occupées par un océan et un troupeau de dinosaures paissait paisiblement sur cette plaque argileuse...
Puis, selon la théorie de la tectonique des plaques, la chaînes des Alpes a émergé de cet océan, la plaque d'argile fut soulevée à 2 400 m d'alt et pétrifiée. Les dinosaures disparurent.

C'est le 23 août 1976 qu'un géologue marseillais, Georges Bronner, en vacances près de CHAm, fit cette extraordinaire découverte.

Voici l'une de ces très nombreuses traces.

 

Elles sont moins belles que celle du village de St-Laurent-de-Trèves (en Lozère, au Nord du Mont Aigoual, dans le Parc National des Cévennes), mais beaucoup plus nombreuses.

Nous repassons la douane Franco-Suisse sans encombre (c'est un douanier stéphanois !) à qui je raconte notre rando au-dessus d'Emosson pour aller voir les dinosaures...

Bouchon pour cause de travaux sur la route avant d'arriver à CHAmonix,

Nous visitons la superbe église du plateau d'Assy, ND-de-Toute-Grâce, avec les oeuvres en mosaïque de Fernand LEGER en façade.

  

ND-de-Toute-Grâce, consacrée en 1950 et conçue par l'architecte Novarina, est tout à fait remarquable, non pas tant par son architecture que par les oeuvres d'artistes contemporains. Nous pouvons ainsi admirer des oeuvres de Lurçat (Tapisseries du choeur), Bazaine et Rouault (fenêtres et vitraux, dont la célèbre Véronique ci-dessus), Germaine Richier (Christ en bronze derrière l'autel), Bonnard, Matisse (céramique de Dominique), Braque, Chagall...

Nous partons ensuite pour Combloux afin de passer la nuit sur le parking de Cuchet, au-dessus de la CRY, sur les hauteurs, avec le magnifique panorama sur le Mt-Blanc. C'est un véritable balcon.

Nous avons parcouru 85 km ce jour.

 

Mercredi 9 juillet 2003

Cap sur Crest-Voland où je m'arrête pour dire bonjour à ma copine Régine au chalet "Plein Soleil". Elle m'apprend que Les Saisies vont être reliées au domaine de ND de Bellecombe pour former "L'Espace Diamant" (avant c'était "L'Espace Cristal" sans la liaison avec ND de Bellecombe) qui reliera ainsi les stations des Saisies, Crest-Voland, ND de Bellecombe, Flumet (avec la belle piste noire "Les Seigneurs") Praz-sur-Arly, et Mégère. Ce nouveau domaine sera opérationnel en décembre 2003.

Nous nous arrêtons au hameau de la station de Crest-Voland "Le Cernix" pour revoir cette minuscule chapelle.

Nous montons ensuite au Col des Saisies afin de visiter la station.

 

Vue sur la station des Saisies à partir du Signal de Bizanne.

Une nouvelle église des Saisies, toute de béton, ND de Haute Lumière vient d'être consacrée le 15 août 2000. Le travail de l'architecte sur la lumière, le verre et la charpente en bois est intéressant. La forme de mini-amphitéatre des bancs et de la dalle donne une atmosphère intimiste à cette chapelle...

 

Nous descendons dans la vallée à Villard-sur-Doron par la D123, assez étroite (nous croisons avec difficulté un camion savoyard qui monte en fonçant comme un fou...) pour arriver à Beaufort .

 

Nous flânons dans cette très ancienne station en passant sur le joli pont de bois pour visiter l'église de Beaufort avec une tribune sur 3 cotés comme au Pays Basque. Le plafond est bien décoré et l'église est très lumineuse.

 

  

Bien sûr, nous visitons la cave de BEAUFORT... et faisons quelques provisions.

Le Beaufort d'été est excellent. Il est vendu au prix de 12 € le kg (à St.-Etienne, nous ne le trouvons pas à moins de 22 €...). Le beurre de Beaufort est remarquable, avec toutes les senteurs des fleurs des pâturages ; c'est un régal...

 

Nous prenons la D925 pour monter au barrage de Roselend où nous avons rendez-vous avec des amis internautes.

La petite chapelle romane, sise sur les bords du barrage de Roselend, est croquignolette dans son décor montagnard et aquatique.

Nous passons une excellente, mais courte, nuit sur le parking juxtaposant le barrage. La longue veillée amicale fut bien arrosée par un temps devenu soudainement orageux. Le vin coulait aussi à flot...

Nous avons parcouru 83 km ce jour.

 

 

Jeudi 10 juillet 2003

Nous partons dès 8H pour aller de suite sur le parking du refuge CAF du Plan de la Lai (sur la D217 en direction du Cormet de Roselend), prendre le petit déjeuner. Nous avons bien fait de venir de bonne heure sur ce parking rapidement complet !

Vers 10H30, nous partons en rando sur le GR 5 ; départ du refuge de Plan de la Lai à 1850 m d'alt. pour suivre le GR 5 au sud vers le refuge de la Balme que nous ne chercherons pas à atteindre. Le GR 5 surplombe, à 2 000 m d'alt. le barrage de Roselend (1560 m d'alt.). Au lieu dit "La Petite Berge" le barrage apparaît à nos pieds, plus loin le Col de Saisies avec le Signal de Bisanne où nous étions hier (à 1 950 m d'altitude), et tout au loin la chaîne des Aravis ferme l'horizon.

Plus loin sur le GR 5, nous admirons la Pierra Menta de plus près. Cette surprenante montagne de conglomérat, abrupte (2 714 m d'alt.), bien que portant un nom italien, est située en France. Le panorama est ici totalement différent et l'on se croirait au fin fond d'une vallée ariégeoise....

Au pied de la Pierra Menta, la vallée tourne vers le nord pour rejoindre le Lac de St.-Guérin, mais nous arrêtons ici notre balade pour revenir sur nos pas et profiter pleinement d'une vision majestueuse du Mont Blanc. Nous rentrons au CCar vers 17H après une balade d'environ 6H, à petite allure, mais ô combien agréable !

Durant toute la journée un nouveau petit ami de 7 ans, haut comme 3 pommes, m'a adopté et ne me lâche plus les baskets depuis que je lui ai prêté mon bâton de randonnée, avec les beaux écussons. Il est bavard ce Martin, bavard, bavard... c'est incroyable ! C'est un aussi un grand séducteur, je l'appelle désormais " Martin l'Enchanteur "... Vous pouvez lire un de ses poèmes en cliquant ici.

Après une rapide toilette et une 1664 bien fraîche, nous faisons, non pas nos "adieux", mais un simple "au revoir" à nos amis en nous promettant mutuellement de nous retrouver pour de nouvelles aventures "randonesques" peut-être dans les Cévennes... voir d'autres traces de dinosaures !

Nous partons en direction de Bourg-St.-Maurice en descendant l'étroite route en lacets serrés du Cormet de Roselend, puis remontons sur la station "La Rosière-Montvaleysan" passer la nuit au frais, après avoir fait le plein d'eau à une fontaine dans un lacet au-dessus de Seez, à Villar. Magnifique coucher de soleil sur Les Arcs et ses montagnes environnantes (Aiguille Rouge et Mont Pourri si reconnaissable par sa pointe arrogante (3 779 m d'alt.). Plus au fond de la vallée, nous distinguons aisément La Plagne et le Sommet de Bellecôte (3 416 m d'alt.). Plus à gauche, le Val d'Isère s'enfonce dans les ténèbres de la nuit...

Nous stationnons comme d'habitude au pied des pistes, dans le centre de la station qui est un véritable balcon sur la vallée de la Tarentaise. De nombreux programmes immobiliers sont en cours de réalisation...

Nous avons parcouru 57 km ce jour.

 

Suite de l'épisode alpin...

hh

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