ICELAND - ISLANDE JUILLET 2009
Terre d'émotions - 3/3
Dimanche 26 juillet 2009
Sur la piste du retour nous allons voir une ferme qui organise des tours en barge amphibie autour de la côte et des aiguilles. C’est du matériel américain d’un certain âge. Pour en savoir plus sur les barges amphibie, voir : www.dyrholaey.com Il y a aussi des reste de serres en plastique tout en longueur.
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Nous allons voir dans le village une soi-disant maison
un étain, c’est un restaurant en tôle… Nous faisons ensuite une petite balade sur un chemin digue fait de pouzzolane le long de la plage. Toujours beaucoup de vent. Belle vue sur les aiguilles et page avec des cairns de galets noirs. |
De nouveau la R1 pour 70 km vers l'Est jusqu’à Kirkjubaejarklaustur. En cours de route, nous nous arrêtons à un espèce de cumulus recouvert de cairns, il s’agit de Laufskalarvarda. Une ferme était établi ici avant une éruption volcanique en l’an 894, cette ferme aurait eu 24 portes munies de gonds. En souvenir de cette ferme, le voyageur passant pour la première fois par ici, fait un cairn pour le voyage se déroule sans encombre. Sans doute les restes d’une ancienne saga… |
Les champs de lave dans cette régions sont recouverts d’une belle mousse (ou lichen) verte et grisâtre. Nous arrivons enfin à Kirkjubaejarklaustur, après une route assez monotone et surtout très venté de travers qui interdit de rouler à plus de 80 km/h. Le village de Kirkjubaejarklaustur est composé de 140 hab au pied de la falaise où se trouve un lac et une cascade. Vu le temps nous ne pourrons pas faire le trek prévu au Landmannalaugar (to Porsmörk). C’est une des plus grande marche au monde d’après le guide. On aurait aimé en faire un bout… |
A Kirkjubaejarklaustur, nous visitons la petite église, c’est une « memorial chapel » en mémoire du révérend Jon Steingrimsson qui fit une messe le 20 juillet 1783 pour arrêter la lave d’une éruption et sauver ainsi son église. Mais la communauté dû partir en 1800 pour cause de famine car toute la végétation était détruite. Cette nouvelle chapelle fut contruite de 1969 et consacré le jour de l’independance day, le 17 juin 1974. Ici vivait de 1186 à la réforme une communauté religieuse de Bénédictines. Auparavant des ermites irlandais occupaient les lieux avant l’occupation par les norvégiens. Nous allons ensuite au bout du village de Kirkjubaejarklaustur
pour voir la cascade Systrafoss. Nous trouvons le chemin pour y monter,
mais point d’eau ! Nous montons par un rude sentier tout en haut
de la falaise pour, enfin, arriver au lac (Systravatn) ou lac des sœurs.
En faite la cascade est à sec car il n’y a pas assez d’eau
dans le lac. Mais quel vent ! Nous cueillons de belles linaigrettes et
des Reines des près. Nous stationnons devant le centre d’information
(exposition sur les volcans) pour passer la nuit. |
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Lundi 27 juillet 2009
Nous allons voir à 400 m au nord ouest de la station service du village de Kirkjubaejarklaustur une petite chaussée basaltique remarquablement bien faite par la nature. L’endroit s’appelle Kirkjugolf, et c’est un véritable plancher de basalte debout ! Bien que de petite dimension, tous les basaltes joignent parfaitement. |
Plus à l'Est, à 10 km, nous visitons la ferme appelée Nupsstadur où vivait un "facteur-guide" nommé Hannes Jonsson (1889-1968). A côté de la ferme, se trouve une charmante chapelle, en bois et mur de tourbe. Le décor de la côte est assez désertique, se sont des champs de cendre volcaniques appelés « sandar » par les professionnels. C’est d’une monotonie, d’une tristesse effroyable... Tout plat et se confond avec la mer. A tel point que les autorités ont mis en place des phares car les bateaux venaient s’y échouer, pensant que la côte se trouvait au pied des falaises. |
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Nous sommes en vue du glacier Baejarstadarskogur qui est très bas, s’étale largement comme une langue de femme, sur les cendres volcaniques. Ce glacier est très gris et peu appétissant.
Puis nous traversons des ponts à travers ce large estuaire de torrents glaciaires, au dernier c’est incroyable, le vent soulève des nuages de cendre et de sable, en plein travers de la route.
Nous nous arrêtons au parking des informations qui explique l’éruption de 1996, sous le glacier, et qui provoqua le débordement du lac, lequel entraina des icebergs dans la plaine, ces derniers détruisant les ponts... Un vrai carnage ! |
Au centre d’information du Skaftafell National Park, le camping est à
900 ISK par personne, pour charger un rasoir ou un téléphone (c’est
interdit dans les toilettes du centre d’information), il faut payer 200
ISK. Nous regardons une vidéo sur l’éruption de octobre
1996 et lisons les panneaux d’information pour voir quelle balade nous
allons faire.
Nous montons vers le glacier, ou plus exactement la langue glacière Skaftafell. Monté durant 1h (soit environ 300 m de dénivelé), photo panoramique au point de vue Sjonarnipa. Puis nous traversons la lande pour aller voir la cascade Svartifoss, dans son écrin d’orgues basaltique.
Puis nous allons au point de vue sur l’autre
glacier, à Sjonarsker. Nous redescendons enfin par Sel, qui est
une ancienne ferme de mur en pierre, de terre et son toit en tourbe. Nous
rentrons enfin au Ccar après une balade de 3h30.
Pour voir le plan du Skaftafell National Park. |
Mardi 28 juillet 2009 Nous avons passé la nuit au parking de Sandfell, une ancienne ferme. Nombreuses photos des langues glacières à contre jour. Ainsi nous passons devant Vatnajökul, Skaftafellsjökul, puis Svinfellsjökul, puis Virkisjökull, puis Kotarjökull, puis Kviarjökull, puis Hrutjökull, puis Fjallsjökull, puis Breidamerkurjölkull à Jökulsarlon...
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A Hof, nous nous arrêtons pour visiter la petite église du village. Elle est encore fermée car il n’est pas 10h. L'église fait partie du patrimoine national mais est toujours paroissiale.
Elle est étonnamment entourée d'un cimetière ancien, dont toutes les tombes sont recouvertes d'herbe et forment des monticules bien réguliers. |
Nous nous arrêtons à Breidalon, un glacier juste avant Fjallsjökull, avec de gros morceaux de glace qui se sont détachés du glacier. La hauteur de la langue du glacier peut être de 30 m de haut ! C’est très impressionnant. |
Nous arrivons vers 10h30 vers Jökulsarlon, mais un km à l'Ouest avant le lieux hautement touristique, nous ne sommes que 4 véhicules stationnés derrière la moraine frontale du glacier. Sur le lac glacière c’est un sacré capharnaüm… des blocs de glace de plusieurs tonnes, de véritables icebergs. Beaucoup d’icebergs très sales aussi, presque noirs. Beaucoup de pollution ? Non c’est la couleur de la roche que les glaciers entrainent. La langue glacière, près du lac, est parfois toute bleue, signe d’un détachement récent d’un iceberg.
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Beaucoup de touristes à Jökulsarlon font une balade en bateau amphibie au milieu du lac. Je trouve cela aussi stupide que d’aller en bus sur les glaciers canadiens dans les rocheuses, ou en jeep comme le font les tour-operators sur le glacier VatnaJökull. Nous déjeunons sur le parking du site après avoir fait une promenade d’une heure environ sur les bord du lac, en longeant l’arrête de la moraine glacière. Il se mets rapidement à pleuvoir. La route et la côte sud n’est pas très intéressante. Seules les montagnes et le glacier présentent un intérêt majeur. |
Nous faisons une halte à Höfn (point 42 sur la carte), dans le port, visiter un magasin de produits locaux. Nous poursuivons notre route vers l’Est. Dans le delta de Lon, vers Svinholar, nous voyons des milliers de signes sauvages flotter sur le lagon. C’est incroyable. Puis la côte devient très vertigineuse entre Krossanes et Pvotta. La route anciennement en piste, est maintenant toute nouvellement goudronnée, mais nous avons 3 km de piste avant d’arriver à Djupivogur (point 43 sur la carte). Nous sommes entre mer et brouillard... (Cf. photos ci-dessous) Nous arrêtons notre journée dans le petit port de Djupivogur pour y passer la nuit. Nous avons parcouru ce jour 256 km. |
Mercredi 29 juillet 2009
Nous allons longer la côte Est jusqu’au port d’embarquement de Seydisfjordur. Nous partons vers 9 h après avoir fait une courte balade sur le piton rocheux qui domine le port de Djupivogur. Belle vue sur le Berufjordur à gauche, puis le port et enfin l’île Papey. Nous n'avons pas le temps d'aller sur l'île de Papey pour y visiter l'une des 6 plus anciennes églises de tourbe d'Islande.
Nous longeons le Berufjodur sur les deux rives pour nous retrouver en face de Djupivogur, après avoir parcouru 35 km !
Nous longeons toute la côte Est pour monter vers le nord. Le temps semble s’éclaircir. Arrêt à Stödvarfjördur (point 44 sur la carte) avec son tout petit camping sur le bord de la R96. Très propre comme toujours avec un plante fleurie sur chaque table de pique-nique, dans l’abri à cuisine et aussi au WC. Et en plus c’est gratuit. |
Nous déjeunons sur le fjord Reydarfjordur. C’est au fond de ce fjord que ce trouve la petite ville (600 hab.) de Faskrudsfjordur, là où séjournaient les pêcheurs français de 1840 à 1914 principalement. En hommage à tous ces français morts là-bas, pour la pêche à la Morue, le village fait perdurer leur souvenir. Ainsi toutes les rues sont-elles en islandais et en français. Le petit musée, tout peint de bleu de l’extérieur, est émouvant ! Il retrace cette longue histoire, et toute la dure vie de ces marins, avec des moments si pénibles. Beaucoup de documents personnels sont présentés, des lettres au épouses, etc. Un petit cimetière, sur le bord du fjord, est réservé aux pêcheurs français morts pour de la morue... Le musée est très simple, avec les moyens du bord. Voir son site Internet : www.fransmenn.net |
C’est au fond de ce fjord qu’a été construite et mise en service en 2006 une énorme usine d’aluminium. Dans la ville du même nom que le fjord, Reydarfjordur, nous quittons la R96 pour suivre la R92 vers le Nord, afin d’atteindre Neskaupstadur (1600 hab.; point 45 sur la carte ) une ville au bout du monde ! C’est un cul de sac, mais pour l’atteindre il faut passer un col à 600 m d’alt. dans un tunnel à voie unique. La route monte très vite avec une pente à 12 %, elle redescend tout aussi vite. Là-haut, nous sommes dans le brouillard, presque au niveau de la neige. Il fait froid, ça bruine, pas rigolo le quartier ! A visitons rapidement Neskaupstadur et suivons la route sous la pluie. |
Nous arrivons in fine à Seydisfjordur vers 19h30, mais dans cette petite ville au fonds du fjord, le stationnement la nuit des Ccar est interdite hors du camping ! L’accueil dans ce village n’est vraiment pas à l’image de l’Islande et ne laisse pas un très beau dernier souvenir de ce beau pays. Des panneaux d’interdiction fleurissent partout dans le village... Nous visitons l’église peinte exterieurement
en bleu. Un concert a lieu ce soir ; le prix d'une place (environ 2 000
ISK) est plus cher que dans la capitale. Nous prendrait-on ici pour des
pigeons ? |
Jeudi 30 juillet 2009 Nous ne nous sommes pas fait virer de notre "parking-queue" durant la nuit durant laquelle d’autres voitures et Ccar sont arrivés. Les gens dorment dans leur voiture, il fait 10°C cette nuit. Nous passons le premier contrôle dès 8h30 pour embarquer à 9h30. Le navire quitte les quais islandais à 11h55. Nous allons rentrer rapidement sur St-Etienne, car lundi le travail nous attends... Nous avons parcouru 3420 km en Islande, dont 457 km de pistes plus ou moins bonnes, et 7015 km au total. |
Nous vous souhaitons de bons voyages, tant virtuels que réels !
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