Beautiful British Colombia
5/8
" La terre ne nous a pas
été léguée par nos grands-parents ;
elle nous est confiée pour que nous la transmettions à
nos enfants."
Vendredi 16 août 2002 (17ème/33)
Ce matin la neige recouvre les sommets, à 500 m au-dessus de nous. Il a plu une bonne partie de la nuit. Nous partons visiter WAPTA FALLS dans le YOHO NP. Un chemin de terre de 2 km nous conduit au parking ; à mi-chemin un ours noir traverse juste devant nous, calmement.
|
|
cccc |
Les chutes sont larges, mais peu hautes (environ 20 mètres de haut). On y accède par le haut et il faut descendre pour finalement se retrouver au pied de la chute. On peut voir les deux anciennes chutes qui sont maintenant des espèces de monticules rocheux perpendiculaires à la pente du torrent. Je monte sur celui du milieu, tout près de la chute actuelle. |
Que d'eau ! Je suis pourri par le " spray " ! Un magnifique arc-en-ciel se forme sur la gauche de la cascade. Quelle nature Canadienne, cette forêt après la pluie, les sommets alentour recouverts de neige, ce ciel bleu !
L'après-midi est consacrée à la balade des HOODOOS ; ces " Cheminées des Fées " encore appelées " Demoiselles coiffées ". Beau programme en perspective : 3 km aller et 450 m de dénivelé dont 300 m dans les derniers 1600 m, soit 18,75 % de pente moyenne…il faut y aller lentement. Mais quel résultat ! Voir des cheminées des Fées de si près est fort impressionnant et vertigineux. De plus la descente est abrupte !
Nous revenons par les sous-bois en longeant la cabane d'un garde du parc qui vécu là, en 1903, durant 6 ans avec sa femme, près d'un lac, dans cet endroit perdu.Ces forêts sont étonnantes, dans leur état naturel. Les arbres abattus par les tempêtes pourrissent sur place et perpétuent ainsi l'éco-système.
Nous remontons vers la nord ; arrêt à FIELD pour faire les courses dans la petite épicerie si sympa du village.
 |
En quittant FIELD, nous devons attendre au passage à niveau un train qui démarre de la gare juste devant nous : 4 locomotives et 100 wagons ! Le train roule très lentement pour monter la rampe à spirale dans le tunnel de la montagne. |
Nous allons en Ccar à la cascade de TAKAKKAW FALLS, dans la vallée de la rivière YOHO. Il n'y a que 3 lacets pour monter sur cette falaise, mais les ingénieurs canadiens ont été incapables de faire des lacets corrects ! Il faut faire marche arrière dans les virage pour pouvoir suivre la route, alors qu'il y a tellement de place dans ce pays ! Incroyable… Ce sont peut-être les 3 seuls lacets du Canada.
Belle chute de 253 m directement du glacier situé en amont. Nous rencontrons encore l'équipe de tournage du film Pakistanais que nous avons déjà vu à EMERALD LAKE.
Nous retournons dormir sur le parking des remontées mécaniques de LAKE LOUISE, tout proche à deux pas d'ici, soit environ 25 km… mais à 22H précises, nous nous faisons déloger par les gardes du PN qui nous envoient au camping de LAKE LOUISE. Dommage car nous sommes bien plus tranquilles ici, nous n'entendons pas les trains, ni les trucks qui roulent comme des fous…
Nous avons parcouru 103 km dans la journée.
Petite devinette du jour : Quelle est la
différence entre un Canadien et un Français qui partent
pour une randonnée d'une journée ?
Le Canadien étale sur son visage une protection solaire, le
Français y étale une crème anti-moustiques
!
Samedi 17 août 2002 (18ème/33)
Nous prenons ce matin " La Plus Belle Route du Monde " c'est-à-dire la route 93 qui constitue " La Promenade des Glaciers " conduisant, sur 230 km de BANFF à JASPER. Cette route fut construite en 1931 par des chômeurs à qui la gouvernement Canadien avait confié la tâche de construire le " sentier des merveilles ". Il s'agit donc d'une promenade panoramique et non d'un couloir routier. Aussi tout véhicule doit être en possession de laisser-passer des Parcs Nationaux. Les camions y sont interdits, et la vitesse fortement limitée afin d'admirer tranquillement les paysages. C'est une excellente chose !
Il fait froid ce matin (environ 5°C) mais quel ciel bleu. Nous nous arrêtons rapidement dès 7H au 1er lac à gauche au Nord-Ouest de LAKE LOUISE, c'est HECTOR LAKE (du nom d'un explorateur).
Cette vision matinale du lac est merveilleuse : brume sur le lac, forêt sombre, montagnes enneigées, ciel bleu et soleil. C'est un véritable enchantement, quelle beauté ce lac avec sa brume matinale, et en arrière plan, WAPUTIK ICEFIELD. Nous repartons cependant rapidement car il fait vraiment froid. Nous poursuivons cette belle route sous un soleil resplendissant.
Nous nous arrêtons un peu plus loin au glacier CROWFOOT (3050 m d'alt.), juste avant le grand lac BOW. Nous stationnons d'abord le long du lac BOW ; belle vue avec en arrière plan WAPTA ICEFIELD.
Puis nous allons tout au bout du lac BOW, près du lodge.Beaucoup de charters de " T.J " ici !
Nous nous arrêtons ensuite au PEYTO LAKE (du nom d'un pourvoyeur de chevaux), superbe point de vue sur le lac, la vallée, les glaciers et… les Pakistanais ! C'est le 3ème jour que nous les avons, toujours dans un superbe paysage, et celui-ci est de classe ! C'est magnifique, la couleur de cette eau turquoise est extraordinaire. En arrière plan, le Mont CALDRON à 2970 m d'alt. domine cette grande vallée glaciaire recouverte d'immenses forêts.
Mais toujours ces pakistanais sur les photos ! En faisant une photo je dis à Mireille que " Je couperai les têtes des Pakistanais sur la photo numérique ". Une autre personne me répond en français : " Vous ne pourriez pas les couper avant ? "…
NDLR : C'est propos ne se veulent pas racistes, comme me l'a fait remarqué un correspondant Québecois, je n'en veut bien sûr pas aux Pakistanais, mais ce qui est lassant, c'est de rencontrer, durant 3 jours de suite, la même équipe de tournage dans des lieux merveilleux.
L'arrêt suivant est consacré à WATERFOWL LAKES, lacs d'un vert profond devant un cirque de 3 glaciers magnifiques. Ces glaciers sont très épais, on croirait de la crème Chantilly posée sur la montagne, il ne semble ne pas y avoir de pollution. L'un d'eux, sur le Mont HOWSE ou CHEPHREN (3260 m d'alt.) déclenche une avalanche toutes les 10 mn, mais nous n'avons pu en photographier, malgré une longue attente.
Après le carrefour de la Route 93 avec la R11 vers ROBBY MOUNTAIN HOUSE la rivière SASKATCHEWAN est très plate et large. Elle semble languir parmi ses alluvions hivernales… Les nuages stagnent sur le sommet des montagnes.
Nous montons ensuite, par une pente très douce, le début du col SUNWAPTA, qui nous permet de voir, dans un énorme lacet, le glacier SASKATCHEWAN. Arrêt à un point de vue où je photographie une caravane-écurie à sellette (pour chevaux et humains). C'est incroyable…
Nous nous arrêtons à PARKER RIDGE (La crête Parker) pour faire une balade prévue pour 2H, 5 km avec 300 m de dénivelé. La crête domine le glacier SASKATCHEWAN dans toute sa splendeur, on se croirait sur un balcon. Il manque cependant un petit rayon de soleil, mais c'est grandiose ! Quelle énorme vallée avec cette langue glacière de 8 km de long. Nous redescendons rapidement car le plafond nuageux devient très bas pour boire un chocolat chaud au Ccar.
Nous poursuivons notre route vers le col SUNWAPTA (2030 m d'alt.) et nous arrêtons à 19H, 2 km juste avant le sommet du col, au camping WILCOX CREEK (Le ruisseau Wilcox), petit camping de 46 emplacements, pour 12 CAD la nuit (plus 6 CAD pour le BBQ au feu de bois), avec toilettes sèches et eau non potable…
Nous avons parcouru 138 km aujourd'hui. Plan de la route 93 Nord
Dimanche 18 août 2002 (19ème/33)
Nous prenons notre petit déjeuner sur le parking du centre d'information de COLOMBIA ICEFIELD, col SUNWAPTA (2030 m d'alt.). Nous sommes dans un épais brouillard, on ne voit rien, le glacier ATHABASCA est à moins d'un kilomètre de nous, et nous ne le voyons pas. Ce glacier descend de COLOMBIA ICEFIELD, comme le glacier SASKATCHEWAN que nous avons vu hier, lors de la balade de PARKER RIDGE. Le champ de glace COLOMBIA est une véritable calotte glacière d'une surface aussi grande que la ville de VANCOUVER, soit environ 200 km². Le Mont ATHABASCA a été gravi la première fois en 1898 par deux " alpinistes " Norman COLLIE et Hermann WOOLEY.
Le glacier ATHABASCA donne naissance au petit lac SUNWAPTA donnant lui-même naissance à la rivière SUNWAPTA. En langue Stoney, ATHABASCA signifie " étang de roseaux " alors que SUNWAPTA signifie " rivière turbulente ".
A 9H, nous sommes toujours dans le brouillard sur
le parking…
cccc Le glacier ATHABASCA peut accueillir 5000
visiteurs par jour, enfin… des " T.J " ! et ceci
grâce à de gros bus, appelés " ICE COACH
", qui peuvent transporter 65 personnes par voyage. J'ai
compté, plus tard dans la journée,
jusqu'à 11 ICE COACHS en même temps sur la
glacier, soit 700 personnes… A raison de 25 CAD par
personne, ce petit commerce génère un chiffre
d'affaires HT de 85 kEuros par jour. Du bon business ! Il
est vrai que le glacier, dans sa partie basse, est
très plat, sans aucune crevasse, une véritable
autoroute !
Je trouve lamentable une telle opération commerciale, aussi polluante, dans un parc national. Les VTT sont interdits sur les moindres chemins de randonnée… et ici, on promeut d'affreux bus plein de gasoil. Une sacrée contradiction canadienne (ou ca$adie$$e ?). De plus il est interdit de se promener seul sur le glacier, car bien sûr il faut faire marcher le commerce local… Je songe à notre randonnée en Norvège, en 1999, sur un glacier plein de séracs, avec un guide norvégien. C'était autrement plus intéressant !
Vers 11H, grande surprise, le brouillard se déchire et laisse voir les montagnes. Quelques minutes plus tard, un grand ciel bleu ensoleillé permet d'admirer le glacier ATHABASCA et le Mont du même nom.
C'est superbe. Nous allons en Ccar sur le parking au pied du glacier pour faire une courte balade, d'une centaine de mètres, sur le glacier très balisé.
Ce glacier ne semble pas présenter de danger particulier, du moins dans sa partie basse, mais nous sommes malgré tout à 2000 m d'alt. Un " guide " emmène des " T.J " sur le glacier, avec des crampons, mais non encordés… quelle spectacle de les voir ainsi !
Après cette courte visite sur le glacier, sous un grand soleil, nous décidons de faire la randonnée du WILCOX PASS ; pour se faire nous allons stationner à l'entrée du camping WILCOX CREEK, où nous avons passé la nuit dernière ; nous y prenons un rapide déjeuner.
Puis nous montons à travers la forêt et traversons les prairies ; " alpages " ici. WILCOX PASS est un col d'une haute et large vallée (située à 2300 m d'alt.) situé en face du glacier ATHABASCA, et juste au pied du Mont WILCOX et du Mont NIGEL (3211 m d'alt.). Damien part rapidement devant nous et nous ne le reverrons plus de toute la journée ; Je monte ensuite seul, les filles ferment la marche. Le col est assez désertique. Pas d'arbres ; seuls quelques lacs parsèment cette vallée.
Au bas du Mt WILCOX la vue est magnifique avec ce grand beau temps. On voit très bien, en face de nous, la grande langue glacière ATHABASCA descendant du COLOMBIA ICEFIELD. Un fort vent de face, froid, descendant du glacier me fait trembler en prenant les photos. Je distingue parfaitement ces énormes ICECOACH qui font des aller et venues perpétuels pour déverser, durant 10 mn, la marée humaine de " T.J " ! Du col je distingue aussi la crête de la balade de la veille, à PARKER RIDGE.
Vers 16H, descente vers le Ccar où j'arrive vers 17H30. Ce fut une superbe balade de plus de 4H, dans cette haute vallée, relativement plate, et dans laquelle il est aisé de marcher hors des sentiers battus, parmi les mousses et bruyères. Que de beaux paysages, quel temps magnifique. Ici, bien peu de touristes randonnent, les T.J restent dans ou à proximité de leurs bus. Ces énormes glaciers sont vraiment une caractéristique essentielle des Rocheuses Canadiennes. Voir le plan de la balade.
Après nous être tous retrouvés au Ccar, nous partons vers 18H visiter à nouveau le Centre d'Information des Glaciers pour voir l'exposition permanente au sous-sol sur les glaciers et plus particulièrement sur la calotte glacière de COLOMBIA ICEFIELD. Nous pouvons retracer sur cette maquette les randos que nous avons réalisées ces deux derniers jours. Nous comprenons aussi que nous avons manqué un beau lac juste à côté du Mont NIGEL.
Nous prenons ensuite la route vers JASPER distant de 105 km pour nous arrêter presque immédiatement pour admirer le SNOWDOME et KITCHENER (3500 m d'alt.). Nous voyons ensuite des chèvres des montagnes, elles sont bien sûr blanches et très sauvages ; cependant Damien réussit quelques bons clichés au 200 mm.
Photo argentique Damien
Nous nous arrêtons ensuite aux SUNWAPTA FALLS que nous visiterons demain matin, car il commence à se faire tard (19H) ; on n'arrête pas ici de voir tellement de choses plus intéressantes, grandioses, superbes, les unes que les autres…
Nous stationnons sur le parking des chutes, à un km d'un motel situé près de la route, nous sommes à l'intérieur de la grande forêt, au calme, et peu visibles… Il ne nous reste plus grand chose à manger. Plus de jambon, plus de fromage, c'est la dèche quoi ! Ouf, nous avons encore des pâtes achetée à FIELD…
Nous avons parcouru 64 km ce jour, avons eu un très grand beau temps avec du vent sur les hauteurs, et avons pu admirer de merveilleux paysages…
Nuit très calme.
Lundi 19 août 2002 (20ème/33)
Nous visitons immédiatement les SUNWAPTA FALLS qui sont particulièrement intéressantes : toutes les eaux de cette grande rivière passent entre de très hautes et étroites parois rocheuses. Nous nous arrêtons au HONEYMOON LAKE, où il y a aussi un superbe, mais très petit camping. C'est un superbe petit lac qui porte très bien son nom.
Nous poursuivons notre route pour prendre notre petit déjeuner sur un panorama juste à côté de ce beau lac. Peu après nous nous arrêtons au pied du Mont FRYATT qui domine cette large vallée avec sa rivière ATHABASCA que nous suivons. Le fleuve coule vivement, la forêt est d'un vert profond ; ces belles montagnes sont recouvertes d'un filet de neige ou d'épais glaciers.
Nous nous arrêtons enfin à ATHABASCA FALLS vers 11H. Beaucoup de monde à cette cascade toute proche de la route et bien mise en valeur par de nombreux points de vue, en béton malheureusement. Beaucoup d'eau ; c'est impressionnant plus par la proximité de cette eau que par sa quantité, ou par la hauteur de la chute. Nous effectuons aussi la traversée d'un canyon asséché, ou plutôt abandonné par la rivière. C'est très original, car peu commun.
Nous poursuivons la route 93A sur la rive gauche de la ATHABASCA, en passant sur le pont de béton enjambant la cascade.
Nous passons ensuite à côté d'un joli petit lac qui s'appelle LEACH LAKE et qui n'est indiqué sur aucune de nos cartes. Puis nous traversons la WHIRLPOOL RIVER qui lave plus blanc que blanc ! Nous terminons enfin au camping WAPITI de la ville tant attendue de JASPER. Electricité et douches chaudes pour 23,40 CAD à quatre. Les Ccars qui veulent de l'électricité sont tous regroupés sur un parking goudronné, en formant un grand cercle… cela rappelle un peu le FARWEST.
Nous réservons notre emplacement et repartons immédiatement faire du shopping à JASPER. Nous allons au centre d'information (qui est, exceptionnellement, situé en plein centre ville alors que d'habitude les centres d'information sont situés à l'entrée des villes) nous procurer un plan de la ville (toujours gratuit).
Cela nous permet de trouver très aisément la bibliothèque municipale afin de lire tous nos e-mails (et d'en envoyer quelques-uns) durant 30 mn chrono pour 2,5 CAD ; puis retour au Ccar pour prendre le linge à laver et le porter dans une laverie-internet automatique (lessive pour 2 CAD et séchage pour 0,5 CAD, ce qui n'est pas cher du tout).
Je surveille les deux machines alors que Mireille et Blandine font du shoping, cela me permet de rédiger mon journal.
Nous allons ensuite faire les courses dans un petit supermarché (ouvert de 8H à 23H, 7 jours sur 7) pour acheter de la nourriture, car nous n'avons plus rien à manger en produits frais.
Nous avons parcouru aujourd'hui 69 km. Plan de JASPER NP
Mardi 20 août 2002 (21ème/33)
Je me lève à 7H07'15" pour prendre une douche matinale, toujours avec mon appareil photo...
Dès que je mets les pieds hors du Ccar j'aperçois de grosses biches, 9 exactement ! Elles sont là, paisiblement dans la clairière à 50 m de moi. Ce sont en fait des ELKS (ou WAPITIS) du même nom que le camping. Les WAPITIS reste dans la clairière, recouverte d'une herbe bien grasse, à se prélasser, se réchauffer au soleil. Ils profitent ainsi de la chaleur du lieu. Ils sont tous à moins de 100 m du Ccar. C'est extraordinaire. Ce ne sont que des femelles avec leurs petits.
Au retour des sanitaires les WAPITIS sont maintenant près de la rivière ATHABASCA.
A un moment je suis entre 2 femelles et un petit, qui se trouve de ce fait séparé de sa mère. La femelle appelle son petit par des petits cris brefs et stridents. Le petit lui répond et par deux fois, le dialogue se renouvelle. Je comprends que je gène le petit en lui barrant la route. Il s'inquiète, me regarde, puis regarde sa mère. Je m'écarte doucement afin qu'il puisse passer.
Je photographie aussi un petit qui tête sa mère.. Puis l'une d'elle se lève et s'écarte du troupeau pour s'enfoncer dans la forêt ; après quelques appels, elle s'en va ; les autres membres du troupeau suivent…
J'apprends sur un panneau d'information du camping que, depuis des générations, les WAPITIS viennent s'accoupler et mettre à bas dans ce quartier, qu'il faut se méfier des mâles à l'époque du rut en automne, et des femelles accompagnées de leurs petits. Dont acte.
Un autre panneau nous informe que nous sommes au pays des ours, et qu'il est illégal (notez la subtilité avec nos " interdictions "…) de laisser des déchets ou de la nourriture sans surveillance aux emplacements de camping. Tout contrevenant est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 2000 CAD. Re-dont acte !
Nous quittons le camping vers 11H05 après être passés par l'aire de service. Plan de JASPER Est
Nous partons prendre la route qui longe les lacs autour de JASPER. D'abord le Lac BEAUVERT, puis le Lac ANNETTE, et enfin le Lac EDITH. Bien sûr, tous ces lacs ont des eaux cristallines, parfois bleues ou vertes.
Blandine photographie un joli petit écureuil sur le bord du lac EDITH... une véritable peluche !
Photo argentique Blandine
Nous rejoignons ensuite la route MALIGNE pour aller sur le cinquième pont sur la rivière MALIGNE, juste avant le canyon. Un panneau indique " Attention, glace suspendue au-dessus des eaux tumultueuses… ! " c'est marrant comme expression, pour dire qu'il est dangereux de marcher sur la glace du torrent en hiver. Le nom de MALIGNE RIVER viendrait d'un prêtre Belge qui avait eu des difficultés à traverser la rivière au 19ème siècle.
Nous montons ensuite à MALIGNE FALLS ; le canyon est très profond, on en voit à peine le fond. Les chutes sont assez vertigineuses avec un débit conséquent !
Nous rencontrons sur le bord de la route un superbe WAPITI mâle avec ses cornes. Il ne semble pas du tout effrayé par les voitures qui s'arrêtent. Je m'approche de lui pour faire une photo numérique (grand angle) et me retrouve finalement à moins de 3 mètres de l'animal, il me regarde droit dans les yeux…
L'après-midi, nous montons un peu pour voir PATRICIA LAKE (sans intérêt car bord occupé par un lodge) et PYRAMID LAKE, au pied du Mont PYRAMID, là où se trouve également l'île PYRAMID.
Nous louons 2 Kayaks pour 25 CAD de l'heure chacun (finalement LAKE LOUISE n'était pas si cher que cela…) pour faire une balade fort agréable sur le lac. Puis nous allons sur la petite île PYRAMID fort bien mise en valeur par l'association des amis de parc de JASPER.
Photo argentique Damien
Nous stationnons dans un virage juste en face de l'île et dînons ici dès 18H30. Le coucher de soleil se passe bien calmement et sans grand éclat ; nous décidons de dormir sur place, car le PYRAMID LAKE doit être fort beau sous la brume matinale. Nous n'aurons finalement pas le loisir de le voir car vers 22H30 nous sommes délogés, fermement mais poliment, par un garde de parc qui nous remets un avertissement écrit. Aïe… que l'on ne nous y reprenne pas ! Il nous indique fort courtoisement l'endroit du camping à JASPER que nous connaissons bien. Nous étions pourtant si bien dans ce beau décor… mais le camping sauvage est interdit dans les parcs nationaux et provinciaux, il faut bien se faire à cette idée.
Nous arrivons donc vers 23H au camping WAPITI, pour y dormir paisiblement après avoir parcouru 60 km dans la journée.